Accueil | Kodomo No Hi, journée des enfants
A l’occasion de cette fête traditionnelle nipponne en l’honneur des enfants, des animations auront lieu les 4 et 5 mai 2024 au Parc Oriental,
Mais, concrètement… qu’est-ce l’évènement « Kodomo No Hi » au Japon ?
La journée des enfants tire son origine d’une fête chinoise. Introduite au Japon au 8ème siècle, elle était appelée Tango no Sekku (« fête de l’iris ») et célébrée le 5 mai au changement de saison. Il était de coutume d’accrocher des rameaux d’iris ou d’armoise sur les portes pour conjurer le mauvais sort.
Au Japon, cette fête devient une fête des garçons au 12ème siècle, l’occasion de leur souhaiter une bonne santé. Les familles des samouraïs offraient alors une partie de leurs armures aux enfants.
Depuis 1948, est officiellement instauré le « Kodomo no hi », célébration de tous les enfants au Japon. A cette occasion, les parents souhaitent à leurs enfants bonheur, prospérité, joie et santé.
La « journée des enfants », Kodomo no hi, est chargée de symboles traditionnels. Durant cette journée de célébration, le 5 mai, des carpes multicolores flottent dans le jardin japonais.
La coutume veut que l’on hisse des koï nobori (manches à air représentant une carpe) au sommet d’un bambou et au pied de sa maison pour célébrer les enfants qui y habitent.
Pour l’évènement, les villes japonaises réalisent de grandes guirlandes composées d’une multitude de koï nobori qu’elles positionnent au-dessus des rues, des chemins, des prairies ou des rivières. Certaines d’entre elles peuvent mesurer jusqu’à dix mètres.
La carpe symbolise au Japon l’amour, le succès, le courage, la bonne croissance et la longévité. A cette occasion, les parents souhaitent à leurs enfants bonheur, prospérité, joie et santé.
La création d’un kabuto (casque de samouraï) en origami est une des coutumes les plus répandues au Japon. Aussi, chaque enfant prend un bain d’iris « shobu-yu » auquel on attribue des propriétés purificatrices et protectrices contre les maladies et les mauvais esprits.
Les traditionnels mochi (pâtisserie japonaise) sont consommés comme le chimaki, une pâte de riz enveloppée dans des feuilles de bambou et le kashiwa fabriqué à base de riz fourré d’une purée de haricots rouges enveloppé dans une feuille de chêne.
Koï signifie « carpe » en japonais. Originaires de Chine, les ancêtres de ce poisson d’eau douce portaient des écailles noires. Elles furent longtemps élevées pour leur chair avant d’être introduites dans les rizières de la région de Niigata au Japon.
Au fil du temps, elles subirent quelques mutations dans leurs couleurs (rouges, jaunes, blanches, bleues…). La carpe multicolore « Nishikigoi » était née.
Depuis le XXème siècle, elle est élevée dans un but ornemental. Les koï les plus grandes et originales attisent la convoitise des collectionneurs.
On raconte qu’un banc de koï cherchait à remonter le fleuve SumidaGawa au Japon. Après avoir survécu aux pêcheurs et prédateurs, les koï n’étaient plus très loin de leur objectif. Hélas, elle ne s’étaient pas préparées à devoir affronter un obstacle de taille : une énorme cascade. Celle-ci effraya une bonne partie du groupe qui fit demi-tour. Les autres refusèrent de rebrousser chemin si proche du but. Les unes sautaient le plus haut possible, les autres s’efforçaient de nager à contre-courant.
Ce remue-ménage attira l’attention des « Yokaï » (esprits malicieux voire malfaisants) qui se moquaient d’elles. Cent ans passèrent sans qu’aucune ne parvienne à franchir la cascade. Un jour, une koï plus téméraire que les autres parvint à bondir suffisamment haut pour sauter par-dessus la cascade. La légende raconte que les « Yokaï », abasourdis par cet exploit, décidèrent d’offrir à toutes les koï qui parviendraient à franchir cette cascade la faveur de devenir dragon. Depuis ce jour-là, la cascade fut baptisée la « porte du dragon ».
Le samedi 4 mai marque également la reprise des promenades de nuit au Parc Oriental : une découverte du jardin avec un nouveau regard, le long d’un parcours agrémenté de lumières subtiles et de contes japonais. 🌙